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– «La lettre est en retard! Tant pis: à qui est donc ce cosaque, qui a peur des diables ou des hommes?»
– «Vous ne connaissez donc pas la réputation des bonnets rouges, race fidèle à ses maîtres? A qui je suis?… au comte Venceslas23.»
Le Porte-glaive lit, et dans l'œil réveillé de Maria, il y a plus qu'une vaine curiosité, il y a la vie à son paroxysme. Son sein gonflé parait flotter sur une vague rapide, qui la portera au bonheur ou fera d'elle la proie de la tempête. Le feu échappant aux barrières de son cœur, couvre son visage d'un éclat qui l'embellit, mais qui attriste comme les couleurs de la phtisie.
«Que l'on prenne soin du cosaque et du cheval!… Je vais écrire une réponse, attends-la.»
Cette voix retentissante, le cosaque l'a à peine entendue. Il contemplait, attendri, les beaux yeux noirs. – Il s'incline humblement devant leurs seigneuries, et advienne que pourra! Il sort, avec les domestiques, leur contant des choses gaies.
XIV
«Devinez donc les hommes! Si ce n'est une trahison, ceci promet à ma pauvre enfant le bonheur. Il m'écrit, le palatin, avec un langage mielleux, qu'il est temps d'oublier nos offenses, qu'il regrette ses fautes; et non content de proclamer son affection pour ma fille, il l'appelle encore à son château. Bien plus, d'une telle union, dit-il, son fils n'est point digne, car c'est par la bravoure que l'on doit gagner le bonheur. Il veut donc que d'abord, dans une bataille, un exploit héroïque le rende digne de toi. Et comme précisément les Tatars courent le pays, il a ordonné à son fils de se faire le défenseur de tes charmes, afin que, la palme au bonnet, il se glorifie devant les hommes, de pouvoir défendre celle qu'il sait aimer. Il doit arriver ici aujourd'hui, avec ses troupes.»
– «Aujourd'hui? Je le verrai donc! Dieu! quelle joie! Et que mon cœur palpite! Mais pourquoi ces combats? Ne voit-on pas tout d'abord sur son visage qu'il est vaillant et noble?…»
– «Ils sont rares, tout de même, les hommes comme le palatin! il s'avoue lui-même coupable!… mais je crains pour toi!»
– «Père! je suis si pâle! Il aura peur de moi! Peut-être qu'il se chagrinera, peut-être qu'il s'offensera. Je devrais me parer un peu, qu'en pensez-vous? Je voudrais être pour lui la plus belle de toute la terre!»
– «Attends, attends, devant le filet tu ne prendras pas le brochet: peut-être viendra-t-il ici pour nous faire une belle peur; moi aussi pourtant, je désire chasser les Tatars. Pourquoi suis-je encore ici? C'est que je regarde derrière moi. Nous verrons bien ces guerriers!… malgré tout, j'ai dans la tête que le palatin traîne quelque fourberie.»
Mais déjà dans les airs le son de la trompette retentit. On entend au loin le cliquetis des armes, et la terre gémit. Déjà, devançant les escadrons qui marchent au pas, des cavaliers plus rapides se sont arrêtés devant la porte. «Venceslas!» crie Maria, et plus vite que la flèche, la figure au voile de deuil a volé vers lui.
XV
Oh! que le bonheur embellit! de quelle vive lumière il éclaire les jeunes et nobles fronts et les charmants visages! Comme dans ce regard serein resplendit le cœur aimant du jeune guerrier! Sur le ciel cristallin du bonheur qui l'inonde voltigent les doux songes d'une âme bercée par l'espérance. Vaillant, généreux, aimé, et après un orage dévastateur, illuminé du reflet rosé de l'arc-en-ciel qui lui dit l'avenir, avec quel ravissement d'amour dans chaque battement du cœur, il saisit de ses mains brûlantes Maria, le seul charme de sa vie! Avec quel orgueil, quelle tendresse, il entoure d'un bras protecteur ce doux sein tremblant, dans une discrète et silencieuse caresse!
Va-t-en, palefrenier brodé d'or, emmène ce coursier, de peur d'effaroucher l'oiseau craintif de l'amour. Et toi, seigneur Porte-glaive, crois-moi, goûte le repos. Une larme roule dans ton œil et tombe sur ta moustache: peut-être déjà la guerre éveille-t-elle en toi le dégoût? Et Maria! Elle aussi, elle est heureuse, de ce bonheur des femmes aimées, pour qui les doux moments de la vie sont comme un ciel serein, quand le tonnerre gronde à l'horizon.
XVI
«Eh bien! seigneur gendre, dit sous les tilleuls le Porte-glaive, l'œil humide et brillant de la joie du cœur, je vois que dans ce misérable monde le bonheur marche au gré du vent. A peine s'est-on salué que la séparation arrive! Cette fois, pas pour longtemps: nous besognerons vaillamment. Je vais réunir les miens, et l'on ne s'amusera pas. On dit avec raison que le métier de soldat est chose rude: oui, surtout quand l'amour s'exhale d'une poitrine cuirassée. Mais après de courtes fatigues, nous pourrons jouir tranquillement et sûrement de nos loisirs, dans les joyeux festins. Puisque ma maison a salué des hôtes si chers, nous choquerons les coupes, et nous ne jeûnerons pas. Que dès ce moment la diligence de Maria ne se ralentisse pas. Que les tables soient chargées de mets, et que l'on n'épargne pas les épices. Du poivre, des baies de laurier, du gingembre, des conserves de citron, du safran24
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1
ces ravins, ces abîmes sans fond – en Russie, presque à chaque village, on trouve des sources ou puits que le peuple regarde comme insondables. En outre, chacun de ces gouffres est illustré par quelque récit merveilleux, et visité de temps en temps par les esprits (Malczewski) [la Russie signifie ici les terrains de l'Ukraine; Red. WL]. [przypis autorski]
2
un vampire – la croyance aux vampires est très répandue parmi les peuples de race slave. [przypis redakcyjny]
3
Boh – fleuve qui traverse l'Ukraine et se jette dans la mer Noire, a l'ouest de l'embouchure du Dniepr. [przypis redakcyjny]
4
sumak ou suhak – J'ai rencontré dans les campagnes désertes, le long du Dniepr, une certaine bête de hauteur comme une chèvre, mais le poil fort délié et ras, et quasi doux comme du satin, lorsqu'elle a mué, car après son poil devient plus grossier et est de couleurs châtain; cet animal porte deux cornes blanches bien luisantes; il se nomme en langue russe Soumaki: il a les jambes et les pieds fort déliés. Il n'a point d'os au nez, et quand il paît, il marche en arrière et ne peut paître autrement; sa chair est aussi bonne que celle d'un chevreuil (Beauplan, Description de l'Ukraine, 1651). Cet animal est appelé Saïga par Buffon. [przypis redakcyjny]
5
le seigneur palatin – le wojewoda (palatinus) était à l'origine un chef militaire; plus tard il devint une sorte de gouverneur de province, juge suprême, etc. [przypis redakcyjny]
6
comme dans une peau rugueuse on enchâsse le diamant qui prête son éclat à la vanité – allusion à la garniture des poignées d'épée. [przypis redakcyjny]
7
les ailes des hussards – on a vu longtemps, dans les armées polonaises, des cavaliers portant de grandes ailes fixées derrière les épaules, afin d'épouvanter l'ennemi. Lors de la délivrance de Vienne (1683), la cavalerie de Sobieski comptait un certain nombre de soldats ainsi équipés. [przypis redakcyjny]
8
le vaillant compagnon – les lanciers gentilshommes (compagnons) de grands biens, qui possèdent jusqu'à 50.000 livres, servent tous à 5 chevaux; sur une compagnie de cent lanciers, il n'y aurait que vingt maîtres, qui cheminent tous de front, de sorte qu'ils sont chefs de file, et les quatre rangs suivants sont leurs serviteurs, chacun en sa file (Beauplan). [przypis redakcyjny]
9
les élus écoutent les hymnes des chérubins – l'expression du ravissement, si touchante sur un beau visage, peut-être parce qu'elle révèle qu'il existe quelque chose de plus beau, ne laisse fixer dans aucune image cet oubli de soi-même qu'elle peint admirablement; seul, le pinceau de Raphaël, dans le tableau de Sainte Cécile, a pu la saisir avec cette beauté que nul n'a jamais contemplée, si ce n'est en imagination. Sainte Cécile, patronne des musiciens, est représentée dans ce tableau entourée d'instruments, au moment où un écho des chants angéliques arrive à son oreille; il n'y a point de mot pour dire le saisissement, dont cette figure parait frappée: il semble que l'âme s'arrache au corps et s'unisse a chacun de ces doux accents; il semble qu'une modestie charmante comprime son essor par la pensée qu'elle n'est point digne de ce bonheur ineffable, et qu'au milieu de ces délices inconnues a son cœur, se glisse un sentiment de tristesse, à l'idée, que la musique d'ici-bas n'aura plus d'attrait pour elle. La plus grande simplicité règne dans toute la composition de ce tableau; la figure de la Sainte est moins jolie que les visages des autres vierges du même peintre; seule, cette pensée de génie rayonne depuis des siècles dans cette précieuse toile et attire à elle par un charme indicible. Ce tableau se trouve à Bologne, et les connaisseurs le mettent au rang des œuvres les plus glorieuses de Raphaël, par la poétique impression qu'il fait naître, et d'après mon opinion, c'est le plus beau que la peinture ait produit. [przypis autorski]
10
le porte-glaive – le Miecznik (gladiarius) fut d'abord un officier qui portait, au couronnement du roi, le glaive symbolique; quand la Pologne se trouva divisée en une multitude de provinces, le porte-glaive devint un chef militaire dont l'autorité s'exerçait dans certaines limites territoriales. [przypis redakcyjny]
11
joupan – le joupan était une espèce de soutane sur laquelle les anciens Polonais jetaient le manteau, quand ils sortaient de leur demeure. [przypis redakcyjny]
12
les élection orageuses – en l'élection du feu roi Wladislas (1632), il se passa bien quinze jours pendant lesquels, à une demi lieue de Varsovie, autour d'un petit parc de 1200 pas de tour, il y avant bien 80 mille hommes a cheval, qui étaient tous soldats suivant les sénateurs, car chacun sénateur avait une petite armée, dont les un en avaient moins; les autres en avaient plus, comme le palatin de Cracovie, qui avait pour lors jusques à 7 mille hommes; d'autres en avaient selon leur pouvoir, car un chacun se fait accompagner par ses amis et par ses sujets au meilleur état qui lui est possible en bon ordre, et en résolution de se bien battre en cas de discorde; notez que durant le temps de l'élection toute la noblesse du pays était aux écoutes, ayant tous le pied à l'étrier, près de monter à cheval au moindre bruit, afin de pouvoir fondre sur ceux qui eussent voulu forcer et violer leurs libertés (Beauplan). [przypis redakcyjny]
13
fruits de la mer Morte – on trouve dans les poètes anglais de belles comparaisons au sujet de ces fruits, qui doivent croître sur les bords du lac Asphaltite, connu sous le nom de mer Morte… Malczewski s'exprime ainsi dans sa note. Il cite ensuite Byron et Moore, quand ils parlent de ces fruits «qui tentent les yeux et deviennent cendres sur les lèvres.» Voici un passage de l'Itinéraire de Paris à Jérusalem, dans lequel Chateaubriand fait justice des récits fabuleux de maint voyageur: Je crois avoir trouvé le fruit tant recherché: l'arbuste qui le porte croit partout à 2 ou 3 lieues de l'embouchure du Jourdain; il est épineux, et les feuilles sont grêles et menues; son fruit est tout-à-fait semblable, en couleur et en forme, au petit limon d'Égypte, lorsqu'il n'est pas encore mûr, il est enflé d'une sève corrosive et salée; quand il est desséché, il donne une semence noirâtre, qu'on peut comparer à des cendres, et dont le goût ressemble à un poivre amer; j'ai cueilli une demi-douzaine de ces fruits. [przypis autorski]
14
Au-dessus des splendeurs du monde et de son faux éclat, apparaît comme un blanc plumage, l'humble vertu qui s'abaisse – Cette comparaison, qui s'accorde avec la foi chrétienne, n'est peut-être point fausse, quand elle a trait à l'apparence sous laquelle se présentent à l'œil, a une hauteur considérable, les œuvres de l'orgueil ou de l'intelligence de l'homme, et même les beautés de la nature que l'on peut encore apercevoir. Durant mon ascension sur le sommet du Mont-Blanc, où je restai 2 heures, et où je ressentis des émotions que je n'éprouverai certainement plus de ma vie; durant cette ascension mes yeux en ma pensée perdurent tout vivants l'image de ce domaine où l'homme règne; de la terre, demeure de l'homme, on distinguait seulement les objets de couleur blanche, et précisément ceux qu'il n'est pas en notre pouvoir de changer: ainsi je voyais bien les lacs de Genève, de Neufchâtel, de Morat, de Bienne, etc… pareils à des voiles déployées dans le crépuscule, tandis que les maisons, les villes assises aux bords de ces lacs, les couleurs, les objets brillants, formaient des taches obscures; de même, on pouvait reconnaître les glaciers; au contraire, les prairies, les bois, même les montagnes d'une hauteur notable mais de rang inférieur, se confondaient autour d'eux dans une brume grise. Rien n'est plus beau, plus sauvage, que ce spectacle, du haut du Mont-Blanc; mais comme il est entièrement différent des vues que l'on connaît, on ne saurait se le représenter qu'en s'imaginant que l'on est porté sur les ailes d'un bon ou d'un mauvais esprit, au moment où Dieu tira la création du chaos. Tout ce qui est l'ouvrage de l'homme s'efface par sa petitesse; mille montagnes gigantesques, aux sommets de granit, aux manteaux de neige, un ciel de couleur presque noire, un soleil obscurci, l'éclat de la neige, l'air raréfié, et par suite la respiration courte et les battements précipités du pouls, pénètrent le mortel de je ne sais quelles sensations et émotions surnaturelles; et je sans sûr, qu'en outre des autres causes, seulement par la disproportion énorme entre ce frappant aspect des montagnes et la faiblesse de nos sens, nul ne pourrait supporter longtemps un tel spectacle. Que ce récit des impressions extraordinaires dont je fus frappé sur cette immense et unique montagne, n'engage aucun de nos jeunes touristes à entreprendre ce voyage: sans parler de la fatigue excessive et des dangers qu'entraîne inévitablement une pareille entreprise, le succès résulte de circonstances indépendantes de notre volonté. Trois jours de beau temps, et sans le plus petit nuage, des neiges pas trop amollies, seraient assurément de plus utiles auxiliaires que la patience la plus durable et la poitrine la plus robuste; néanmoins, sans ces deux dernières choses, on pourrait s'exposer à sa perte et ce serait une obstination funeste que de ne point écouter les avertissements des guides, qui dans toute la Suisse, et particulièrement à Chamonix, sont pleins de hardiesse et de clairvoyance (Malczewski). [przypis autorski]
15
le cadeau de noces – on appelle Wiano le cadeau que fait le marié à sa femme le lendemain du mariage. [przypis redakcyjny]
16
mon sabre n'est pas seulement une vaine parure, et je ferai briller près de ses yeux l'image sacrée – j'ai eu l'occasion de voir un objet remarquable en ce genre. Sur un sabre turc, dont la lame portait les sentences du Coran, se trouvait gravée, près de la poignée, une image de la Vierge avec une inscription polonaise en caractères gothiques. Ce sabre appartenait à un Anglais, qui l'ava1t acheté en Italie. L'arme avait donc fait de lointaines, et à coup sûr plus d'une fois sanglantes pérégrinations. C'est dommage qu'elle ne portât aucune date ni le nom de celui qui l'avait conquise (Malczewski). [przypis autorski]
17
veto (lat.) – On ne peut conclure ni arrêter aucun article dans les diètes qui ne soit accepté par tous les députés, et s'il s'en trouvait un seulement qui y contredit et qui criât hautement: nie Wolna (qui signifie en notre langue „vous n'aurez pas la liberté”), tout serait rompu; car ils ont non seulement ce pouvoir dans l'élection du roi, mais aussi en toute autre diète, peuvent rompre et biffer tout ce que les sénateurs auraient résolu (Beauplan). [przypis redakcyjny]
18
Hetman – signifie général; la charge de Hetman des cosaques fut créée en 1576 par le roi Etienne Batory. [przypis redakcyjny]
19
Si l'envahissement du pays et mes conventions avec le Hetman ne m'avaient alors jeté à la tête des Suédois – l'auteur fait allusion sans doute aux guerres que la Pologne a soutenues contre Gustave Adolphe, de 1624 à 1629, et qui se terminèrent par la défaite des Suédois à Stum. Gustave dut rendre à la Pologne l'Esthonie et la Livonie, qu'il avait occupées. [przypis redakcyjny]
20
karabela – sabre richement orné, dont les gentilshommes polonais ne se séparaient point. [przypis redakcyjny]
21
nous invoquerons l'aide de Dieu, et la querelle vidée, les cloches funèbres sonneront – La noblesse polonaise est toute égale, n'y ayant entre eux aucune supériorité… toutes les terres des nobles sont possédées sans titres de fiefs ni arrière-fiefs, de façon qu'un pauvre gentilhomme ne s'estime pas moins qu'un autre beaucoup plus riche que soy. Quand ils pensent avoir été offensés, ils assemblent tous leurs amis avec les plus courageux de ses sujets, et chemine avec plus de force qu'ils peuvent à la campagne, afin que s'il rencontre leur ennemi, ils le choquent et battent s'ils peuvent, et ne mettent bas les armes qu'ils ne soient battus, ou que quelques amis communs ne soient entrevenus, et ne les aye mis d'accord, et au lieu d'un sabre, ne leur aye mis en main un grand verre plein de la liqueur de Toquaye (Tokai, en Hongrie), pour boire à la santé les uns des autres (Beauplan). On ne s'étonnera donc pas, si le poète a mis dans la bouche du Porte-Glaive des menaces adressées au palatin, plus puissant que lui par ses seules fonctions. [przypis redakcyjny]
22
il a pris la liberté dans le sang de son père – Depuis une époque reculée, la terre d'Ukraine était habitée par des tribus d'origine Slave. Lors des invasions tatares (après l'an 1240), ces tribus, qui vivaient sur les bords du Dniepr, soutinrent des luttes continuelles contre les hordes fixées en Russie. Les rois de Pologne créèrent en Ukraine la milice des Cosaques (ce qui signifie en tatar cavaliers légers), commandée par un hetman et des officiers polonais, pour l'opposer comme un rempart aux envahissements des hordes. Plus tard, la noblesse polonaise voulut enlever aux Cosaques leurs privilèges et persécuta la religion grecque, à laquelle ils appartenaient. De là une guerre terrible, commencée à la fin du 16e siècle, et qui sépara à jamais les Cosaques de la Pologne. En 1654, la convention de Pereïaslav les jeta dans les bras de la Russie. Cet événement a contribué pour une large part, à la perte des Polonais. [przypis redakcyjny]
23
comte Venceslas – On a beaucoup reproché à Malczewski d'avoir affublé son héros d'un titre emprunté à la féodalité germanique. «Le titre de prince, a dit l'historien Lelewel, même acheté à prix d'or, avait une certaine importance en Pologne à cause de son antiquité. Mais ceux de comte et de baron sonnaient mal aux oreilles des nobles Polonais.» Le français Mehée, dans son histoire de la révolution de Pologne en 1791 a écrit aussi: «Il y a, à la vérité, quatre familles de princes et une de comte en Lituanie; mais elles ne sont connues que dans ce duché et point en Pologne. Quant aux autres princes ou comtes, les premiers en ont acheté ou obtenu le titre dans l'empire d'Allemagne, et les autres le sont par effronterie et le gratis». [przypis redakcyjny]
24
du safran – certains mets sont assaisonnés avec du safran, dont la sauce est jaune (Beauplan). [przypis redakcyjny]