Le Grain de Sable

- -
- 100%
- +
Riley, Bill et Jenn s’installèrent ensuite dans le véhicule et suivirent la voiture de police en direction de la plage.
Il y avait encore plus de journalistes sur le parking et ils commençaient à être agressifs. Alors qu’elle et ses collègues se faufilaient sous la rubalise, Riley se demanda s’ils pourraient ignorer leurs questions encore longtemps.
Quand ils atteignirent la plage, le corps ne se trouvait plus dans la fosse. L’équipe du médecin légiste l’avait mis dans le fourgon. Les policiers continuaient de passer la zone au peigne fin à la recherche d’indices.
Belt appela ses hommes qui se rassemblèrent autour de lui.
— Quelqu’un a trouvé un sablier par ici ? demanda-t-il. Il ferait soixante centimètres de haut.
Les policiers eurent l’air étonné et secouèrent la tête.
Riley commençait à s’impatienter.
Il doit être quelque part, pensa-t-elle. Elle marcha vers une petite bute pour examiner les alentours. Mais elle ne voyait aucun sablier, pas même un endroit sur la plage où le sable aurait pu être fraichement retourné.
Son intuition lui jouait-elle des tours ? C’était déjà arrivé.
Pas cette fois, se dit-elle.
Elle était sûre d’elle.
Elle retourna se pencher vers la fosse. Elle était de forme différente, moins profonde, moins dessinée. Le tueur n’aurait pas pu creuser une flèche dans le sable, même s’il avait essayé.
Elle se retourna dans tous les sens.
Elle ne voyait que du sable et des vagues.
C’était la marée basse. Si le tueur avait essayé de sculpter une flèche dans du sable humide, la police l’aurait vue, à moins qu’elle n’ait été détruite.
Elle demanda :
— Quelqu’un est passé par là, à part l’homme avec son chien ?
Les policiers haussèrent les épaules et s’entreregardèrent.
L’un d’eux dit :
— Personne à part Rags Tucker.
Riley écarquilla les yeux.
—Qui est-ce ? demanda-t-elle.
— Un original qui vient chercher des objets de valeur sur la plage, dit Belt. Il vit dans une petite tente pas loin.
Belt pointa du doigt la côte.
— Pourquoi personne ne nous l’a dit ? siffla-t-elle.
— Ce n’était pas la peine, dit Belt. On lui a parlé dès qu’il est arrivé. Il n’a rien vu. Il dit qu’il dormait quand ça s’est passé.
Riley poussa un grognement agacé.
— On doit aller voir ce type, dit-elle.
Suivie de Bill, Jenn et Belt, elle commença à remonter la plage dans la direction indiquée.
Tout en marchant, elle demanda à Belt.
— Je croyais que vous aviez bouclé la plage.
— On l’a fait, répondit Belt.
— Alors pourquoi est-ce qu’il reste quelqu’un ?
— Comme je viens de vous le dire, Rags vit plus ou moins ici, dit Belt. Je ne voyais pas l’intérêt de le virer. Et puis, il n’a nulle part où aller.
Belt leur fit remonter une pente de sable et de hautes herbes que le groupe escalada maladroitement. Riley vit alors apparaitre une sorte de tipi à quelques mètres.
— C’est la maison du vieux Rags, dit Belt.
En s’approchant, Riley vit que la tente était faite de sacs en plastique et de couvertures. Derrière la colline, elle était à l’abri des vents et de la marée. Une collection d’objets hétéroclites jonchait le sol.
Riley dit à Belt :
— Parlez-moi de ce Rags Tucker. Belle Terre autorise le vagabondage ?
Belt étouffa un rire.
Il dit :
—Rags n’est pas un vagabond ordinaire. C’est un personnage. Les gens l’aiment bien, surtout les visiteurs. Et ce n’est pas notre suspect, croyez-moi. C’est un type inoffensif.
Belt pointa du doigt les objets étalés sur des couvertures.
— Il fait son petit commerce avec ce qu’il trouve. Il ramasse des déchets sur la plage et les gens viennent lui acheter des trucs ou faire du troc. Mais c’est juste une excuse pour venir le voir et lui parler. Il fait ça tout l’été, tant qu’il fait beau. Il gagne juste assez d’argent pour louer un petit appartement à Sattler pendant l’hiver. Et dès qu’il fait beau, il revient s’installer ici.
Alors qu’ils s’approchaient, Riley vit mieux les objets. C’était une collection hétéroclite qui allait du bois flotté aux coquillages, en passant par des grille-pains, des télévisions cassées, des lampes et d’autres objets que des visiteurs avaient dû lui apporter.
Belt appela :
— Eh, Rags, je me demandais si tu pouvais nous accorder deux minutes.
Une voix rauque leur répondit depuis l’intérieur de la tente.
— Je vous l’ai déjà dit, j’ai vu personne. Vous n’avez pas encore chopé ce malade ? J’aime pas tellement qu’un tueur traine sur ma plage. Je vous ai déjà dit tout ce que je savais.
Riley s’approcha à son tour de la tente et appela :
— Rags, j’ai besoin de vous parler.
— Qui êtes-vous ?
— FBI. Je me demandais si vous aviez trouvé un gros sablier.
Il n’y eut pas de réponse pendant de longues secondes. Puis une main émergea de la tente et écarta la couverture qui servait de porte.
A l’intérieur, un petit homme maigrichon était assis en tailleur. Il la regarda avec des yeux ronds.
Devant lui se trouvait un énorme sablier.
CHAPITRE HUIT
L’homme dans la tente fixait Riley avec des yeux gris et ronds. Riley les regardait tour à tour, lui et l’énorme sablier posé devant lui. Elle avait du mal à savoir ce qu’elle trouvait le plus étonnant.
Rags Tucker avait de longs cheveux gris et une barbe qui lui descendait jusqu’à la taille. Il portait des vêtements amples et abimés.
Evidemment, elle se demanda…
Peut-il être suspect ?
Elle avait du mal à y croire. L’homme avait des membres grêles. Il ne semblait pas assez robuste pour avoir creusé une de ces fosses. Il avait l’air parfaitement inoffensif.
Riley le soupçonnait aussi de s’être construit un personnage. Il ne sentait pas mauvais et ses vêtements paraissaient propres malgré l’usure.
Quant au sablier, c’était presque le même que celui qu’ils avaient trouvé près du chemin. L’objet faisait une soixantaine de centimètres de haut. Un motif de vagues était gravé sur le socle et trois tiges servaient de cadre.
Mais les deux n’étaient pas identiques. Le bois de celui-ci était plus rouge et plus clair. Ce n’était pas le même modèle.
Mais ce n’était pas la différence la plus importante entre les deux.
Ce qui différenciait les deux sabliers, c’était le sable qui s’écoulait à l’intérieur. Dans le sablier que Bill avait trouvé entre les arbres, il n’y avait plus de sable dans le globe supérieur. Mais le sable dans ce sablier s’écoulait lentement dans le globe inférieur.
Riley était sûre d’une chose : le tueur avait voulu qu’ils trouvent le sablier – les deux.
Tucker dit enfin :
— Comment vous saviez que je l’avais ? demanda-t-il à Riley.
Elle sortit son badge.
— C’est moi qui pose les questions, si vous le voulez bien, dit-elle d’un ton aimable. Comment l’avez-vous trouvé ?
Tucker hausa les épaules.
— C’est un cadeau, dit-il.
— De qui ?
— Des dieux, peut-être. Il est peut-être tombé du ciel, pour ce que j’en sais. Quand je suis sorti ce matin, je l’ai vu tout de suite, posé dans mes affaires. Je l’ai ramené à l’intérieur et je me suis rendormi. Puis je me suis réveillé et ça fait un petit moment que je le regarde.
Il fixait le sable du regard.
— C’est la première fois que je vois le temps passer…, dit-il. C’est très étrange. Ça passe vite et lentement à la fois. Ça donne une impression d’inéluctabilité. On ne remonte pas le temps, parait-il.
Riley lui demanda :
— Le sable était en train de couler quand vous l’avez trouvé ? Ou vous l’avez retourné ?
— Il est comme je l’ai trouvé, dit Tucker. Je n’aurais jamais osé interrompre le temps qui passe. Je ne fais pas de vagues, moi. Je laisse l’univers où il est. Je ne suis pas stupide.
Non, il n’est pas stupide, en effet, pensa Riley.
Elle commençait à cerner Rags Tucker à mesure qu’ils discutaient. Ce vagabond original cultivait son excentricité pour amuser les visiteurs. Il était devenu une attraction à Belle Terre. D’après ce que lui avait dit Belt, Riley savait qu’il arrivait à en vivre, quoique modestement. Il était devenu une figure locale et il avait gagné la permission tacite de vivre exactement où il en avait envie.
Rags Tucker était là pour s’amuser et amuser les autres.
Riley comprit qu’ils se trouvaient dans une situation délicate.
Elle voulait lui prendre le sablier, le plus vite possible et sans provoquer un esclandre.
Mais accepterait-il de le lui céder ?
Elle connaissait sur le bout des doigts les lois sur la fouille et la saisie, mais elle n’était pas sûre que ces lois s’appliquent à un vagabond qui vivait dans une tente sur un terrain appartenant à la commune.
Elle préférerait ne pas avoir à demander de mandat. Mais elle allait devoir faire attention.
Elle dit à Tucker :
— Nous pensons qu’il a été déposé là par la personne qui a commis les deux meurtres.
Tucker écarquilla les yeux.
Puis Riley ajouta :
— On doit emporter ce sablier. C’est un élément important de l’enquête.
Tucker secoua lentement la tête.
— Vous oubliez la loi de la plage, dit-il.
— Quelle loi ? demanda Riley.
— Trouver, c’est trouver. Reprendre, c’est voler. Et puis, si c’est vraiment un cadeau des dieux, je préfère ne pas m’en séparer. Je ne voudrais pas fâcher le cosmos.
Riley examina son visage avec attention. Elle voyait qu’il n’était pas fou – même s’il faisait semblant. Cela faisait partie de son personnage.
Non, ce vagabond savait exactement ce qu’il faisait et ce qu’il disait.
Il est en train de marchander, pensa Riley.
Elle ouvrit son portefeuille et sortit un billet de vingt dollars qu’elle lui tendit.
— Peut-être que cela contentera le cosmos.
Tucker esquissa un sourire.
— Je ne sais pas, dit-il. L’univers est de plus en plus cher, ces temps-ci.
Riley commençait à comprendre. Elle sentit qu’elle pouvait jouer son jeu.
Elle dit :
— Après tout, il est en pleine expansion.
— Ouais, comme toujours depuis le Big Bang, dit Tucker en frottant ses doigts. Et j’ai entendu dire qu’il traversait aussi une phase d’inflation.
Riley ne put s’empêcher d’admirer l’astuce et l’homme – et sa créativité. Elle comprit qu’elle devait trouver un accord avec lui avant que la conversation ne devienne trop philosophique.
Elle sortit un deuxième billet de vingt.
Tucker lui arracha les quarante dollars des mains.
— Il est à vous, dit-il. Prenez en soin. J’ai comme l’impression que ce truc est puissant.
Riley songea qu’il avait raison – peut-être même plus qu’il ne le devinait.
En souriant, Rags Tucker ajouta :
— Mais vous devriez pouvoir vous débrouiller.
Bill enfila à nouveau ses gants et s’approcha du sablier pour le ramasser.
Riley lui dit :
— Fais attention. Tiens-le aussi droit que possible. Il faut que le sable puisse s’écouler normalement.
Pendant que Bill s’en occupait, Riley dit à Tucker :
— Merci de votre aide. Nous allons peut-être revenir pour vous interroger. J’espère que vous serez disponible.
Tucker haussa les épaules et dit :
— Je serai là.
Alors qu’ils tournaient les talons, Belt dit à Riley :
— Il nous reste combien de temps avant que le temps ne soit écoulé ?
Le médecin légiste pensait que les meurtres avaient eu lieu à six heures du matin. Elle baissa les yeux vers sa montre. Il était presque onze heures. Elle fit un petit calcul rapide.
Puis elle dit à Belt :
— Environ dix-neuf heures.
— Et qu’est-ce que se passera quand ça arrivera ? demanda Belt.
— Quelqu’un meurt.
CHAPITRE NEUF
Riley n’arrivait plus à oublier ce que Rags Tucker lui avait dit.
« Ça donne une impression d’inéluctabilité. »
Flanquée de ses collègues, elle remontait la plage en direction de la scène de crime. Bill portait le sablier. Jenn et Belt l’aidaient à tenir l’objet bien droit.
Inéluctabilité.
Avec un frisson, elle se rendit compte que c’était exactement le message que le tueur avait voulu faire passer.
Il voulait qu’ils aient l’impression que le prochain meurtre était inéluctable.
C’était sa manière de leur faire peur.
Riley savait qu’ils ne devaient pas se laisser impressionner, mais ce ne serait pas facile.
Pendant qu’ils marchaient, elle sortit son téléphone et appela Brent Meredith.
Quand il décrocha, elle dit :
— Monsieur, on a une affaire très sérieuse sur les bras.
— Qu’est-ce qu’il y a ? demanda Meredith.
— Notre tueur prévoit de frapper toutes les vingt-quatre heures.
— Bonté divine, dit Meredith. Comment le savez-vous ?
Riley était sur le point de tout lui expliquer, mais se ravisa. Il valait mieux qu’il puisse voir les sabliers.
— Nous retournons vers notre véhicule. Dès qu’on arrive, je vous appelle en visioconférence.
Riley raccrocha juste au moment où ils passaient devant la scène de crime. Les policiers de Belt étaient en train de passer le chemin au peigne fin. Les policiers ouvrirent des yeux ronds devant l’énorme sablier.
— Qu’est-ce que c’est que ça ? demanda l’un d’entre eux.
— Une preuve, répondit Belt.
Riley pensa soudain qu’elle ne voulait surtout pas que les journalistes voient le sablier. Si ça arrivait, les rumeurs allaient circuler et cela ne ferait qu’empirer les choses. Ils devaient être encore sur le parking et savaient déjà que les deux victimes avaient été enterrées vivantes. Ils n’allaient pas abandonner si facilement.
Se tournant vers Belt, elle demanda :
— Je peux vous emprunter votre veste ?
Belt la lui donna. Riley la posa délicatement sur le sablier pour le recouvrir complètement.
— Allez, dit-elle à Bill et Jenn. Allons jusqu’à la voiture sans attirer l’attention.
Mais, quand elle et ses collègues passèrent la barrière de rubalise, Riley vit qu’il y avait encore plus de journalistes qu’avant. Ils se massèrent autour de Bill, exigeant de savoir ce qu’il transportait.
Riley fut prise d’une bouffée de panique : Bill essayait de ne pas renverser le sablier. Si on le bousculait, cela pouvait interférer avec la course du sable. Pire encore, quelqu’un pouvait faire basculer le sablier.
Elle dit à Jenn :
— On doit les éloigner de Bill.
Toutes deux jouèrent des coudes en ordonnant aux journalistes de reculer.
Ces derniers obéirent avec une docilité étonnante et les regardèrent passer, bouche bée.
Riley comprit…
Ils doivent penser que c’est une bombe.
Après tout, c’était une hypothèse qu’elle avait elle-même envisagée, dans les bois, quand Bill avait découvert l’objet.
Riley serra les dents en imaginant les gros titres dans la presse de demain et la panique qu’ils susciteraient.
Elle dit d’un ton ferme :
— Ce n’est pas un engin explosif. C’est juste une preuve. Et c’est fragile.
Un concert de questions lui répondit.
Riley secoua la tête et tourna les taons. Bill était arrivé au véhicule. Elle et Jenn se dépêchèrent de le rejoindre. Ils entrèrent et installèrent le deuxième sablier à côté de l’autre, le couvrant d’une couverture.
Les journalistes se massèrent autour du van en posant des questions.
Riley poussa un grognement de frustration. Ils n’en finiraient jamais.
Elle s’installa au volant et démarra. Un journaliste particulièrement déterminé essaya de lui bloquer le chemin en passant devant son capot. Elle déclencha le gyrophare pour l’effrayer. Puis elle s’éloigna, abandonnant derrière elle la meute de journalistes.
Au bout de quelques minutes, elle trouva un endroit isolé où elle put se garer.
Elle dit à Jenn et Bill :
— Commençons par le commencement. On doit chercher des empreintes.
Bill acquiesça et dit :
— Il y a un kit dans la boîte à gants.
Pendant que Jenn et Bill se mettaient au travail, Riley sortit sa tablette et appela Brent Meredith en visioconférence.
A sa grande surprise, le visage de son chef d’équipe ne fut pas le seul qu’elle vit apparaitre sur l’écran. Il y en avait huit, notamment un visage poupin constellé de taches de rousseur que Riley n’était pas ravie de retrouver.
C’était l’agent spécial chargé d’enquête Carl Walder, le supérieur de Meredith à l’UAC.
Riley ravala un grognement de découragement. Elle était rarement d’accord avec Carl Walder. En fait, il l’avait suspendue et même virée plusieurs fois.
Mais que faisait-il là ?
Avec un grognement à peine dissimulé, Meredith dit :
— Agent Paige, Carl Walder a la gentillesse de se joindre à nous. Et il a rassemblé une équipe pour vous aider sur cette affaire.
Reconnaissant l’expression agacée sur le visage de Meredith, Riley comprit très bien ce qui se passait.
Carl Walder devait surveiller l’affaire depuis le début. Quand il avait su que Riley voulait appeler Meredith en visioconférence, il avait prévenu ses agents de confiance pour l’épauler. Ils étaient tous dans leurs bureaux respectifs à l’UAC, devant leurs écrans d’ordinateurs.
Riley ne put s’empêcher de grogner. Le pauvre Brent Meredith devait avoir l’impression d’être pris en embuscade. Carl Walder faisait de la démagogie, comme d’habitude. En rassemblant son équipe, il faisait savoir à Riley ce qu’il pensait de son professionnalisme et de ses méthodes.
Heureusement, il y avait des gens en qui Riley avait confiance dans l’équipe de Carl Walder. Elle reconnut Sam Flores, un technicien de labo brillant, et Craig Huang, un jeune agent de terrain prometteur qu’elle aidait parfois.
Mais elle n’avait pas le temps ni l’envie de gérer une équipe. Elle savait qu’elle serait plus efficace avec Bill et Jenn.
Visiblement content de lui, Carl Walder prit la parole :
— Il parait que vous avez des informations à nous fournir, agent Paige. Des nouvelles encourageantes, j’espère.
Riley ravala sa colère. Elle était sûre qu’il savait déjà que ce n’était pas le cas.
— J’ai bien peur que non, monsieur, dit-elle.
Elle leva sa tablette pour que le groupe puisse voir les sabliers sur lesquels Bill et Jenn cherchaient des empreintes.
Riley dit :
— Comme vous le voyez, les agents Jeffreys et Roston travaillent avec moi. Nous avons trouvé un sablier sur chaque scène de crime. Celui qui est vide était à côté de la première victime. Nous avons trouvé l’autre près de la deuxième victime. Le sable est encore en train de couler. Nous pensons qu’il devrait s’arrêter à six heures demain matin.
Riley entendit des hoquets de surprise. Tous les visages étaient étonnés – tous, sauf celui de Walder.
— Qu’est-ce que ça signifie, à votre avis ? demanda-t-il d’une voix plate.
Riley se retint de ne pas ricaner. Walder était visiblement le seul qui n’avait pas compris tout de suite.
Конец ознакомительного фрагмента.
Текст предоставлен ООО «ЛитРес».
Прочитайте эту книгу целиком, купив полную легальную версию на ЛитРес.
Безопасно оплатить книгу можно банковской картой Visa, MasterCard, Maestro, со счета мобильного телефона, с платежного терминала, в салоне МТС или Связной, через PayPal, WebMoney, Яндекс.Деньги, QIWI Кошелек, бонусными картами или другим удобным Вам способом.